Analyse de la distribution des PIVA

In CE Worldline

Nous reprenons l’analyse de la distribution des PIVA par le Comité d’entreprise de Worldline qui nous semble pertinente. Beaucoup d’informations et beaucoup de questions. N’hésitez pas à vous rapprocher des élus CFTC pour des informations complémentaires.

Sur la synthèse

Un taux de sélectivité à 92% semble satisfaisant et doit permettre de récompenser correctement les salariés méritant. Le CE remarque une légère augmentation de la sélectivité (Passage de 91,73 à 92,24). Le CE s’étonne que le taux de sélectivité des salariés embauchés après le 2 janvier 2015 soit de 50% alors que beaucoup de manager considère qu’une expérience inférieure à une année exclue le salarié de la possibilité d’obtenir une prime.

  • La direction pourrait-elle nous communiquer les sélectivités par ancienneté et par BU ?
  • La direction pourrait-elle nous assurer que les consignes de distribution et de sélectivité des PIVA est bien la même sans différence de traitement quel que soit la GBL/ Equipes Transverses ?

Le CE remarque que la prime moyenne distribué est de 1559€ correspondant en moyenne à 52% du salaire du salariés primés. La prime maximale est de 5300€ et représente plus de 137% de la rémunération du salarié primé. La prime minimum s’élève pour sa part à 300€.

  • La direction pourrait-elle fournir au CE la part de la prime dans la rémunération des salariés par tranche de salaire ? Cette information permettrait au CE de s’assurer que le poids de la prime dans la rémunération est distribuée de manière identique quel que soit la rémunération.

Sur les statistiques par patron de BU

Le CE constate que la sélectivité entre les BU varient significativement selon les BU : Les moins bien lotis sont les salariés des équipes de Structures avec moins de 89% de sélectivité, alors que ceux de Mantis, Finance avec plus de 97,92% sont les BU les moins sélectives.

  • Comment la direction explique-t-elle de telles différences de sélectivité ?

Alors que la Piva moyenne des primés s’établit autour de 52% de leurs rémunérations, le CE remarque que le poids de la PIVA moyenne dans la rémunération des salariés primés de la BU structure est nettement supérieur. Elle correspond en moyenne à plus de 67% de leur rémunération.

  • Comment la direction explique cette différence ?

Sur les statistiques par sexe

Le CE se réjouit d’une sélectivité identique pour les femmes et les hommes pour l’exercice PIVA 2015.

Néanmoins, le CE remarque une différence légère mais récurrente entre le montant moyen des primes distribuées selon les sexes : Les hommes primés en moyenne recevront 1615€ alors que les femmes touchent 1530€. Statistique étrange car lors du détail par catégorie professionnelle nous constatons que les femmes touchent en moyenne une prime supérieure pour toutes les catégories professionnelle (Avec un écart de plus de 300€ chez les AM) à l’exception des employés où elles perdent d’un chouïa (850€ pour les hommes et 843€ pour les femmes).

  • Comment la direction explique-t-elle cette situation ?

Des primes supérieures pour les femmes ne traduisent pas nécessairement un meilleur traitement. En effet comme nous avons pu le constater à plusieurs reprises, leurs stagnations dans des métiers, codes GCM, Syntec supérieures à celle des hommes les pénalisent sur le montant de leurs rémunération globales.

Il est donc difficile en l’état et sans analyses plus poussées de s’assurer que les femmes ne continuent pas à être discriminées lors de la distribution des PIVA :

  • La direction pourrait-elle nous fournir des informations par BU et par sexe?
  • La direction pourrait-elle nous fournir des statistiques de distribution des PIVA selon l’âge, ancienneté et sexe ?
  • Est-ce que notre dispositif visant à neutraliser l’impact du congé maternité / parental sur la distribution de la PIVA a bien été respecté ? La direction pourrait-elle nous fournir des informatiques statistiques des personnes concernées ?

Sur l’ancienneté

Le CE regrette que la direction ne fournisse pas la distribution des primes selon l’ancienneté des salariés quel que soit leur contrat de travail.

En effet, il est regrettable que sur les 99 salariés primés ayant une expérience de moins d’une année (CDI et CDD confondus), seuls 5 salariés apparaissent dans les statistiques par ancienneté. Comment les 94 autres salariés primés se répartissent entre moins de 6 mois et plus de 6 mois d’ancienneté ?

  • La direction pourrait-elle communiquer au CE les statistiques de distribution des PIVA par ancienneté quel que soit le contrat de travail des salariés ?

Le CE remarque que la sélectivité oscille légèrement autour de 95% avec néanmoins et encore une fois une sélectivité maximale pour la population ayant le plus d’ancienneté. Les salariés ayant plus de 25 ans d’ancienneté sont que 93% à avoir reçu une PIVA. Avec les salariés ayant entre 3 et 5 années d’ancienneté, ils sont les seuls à avoir une sélectivité supérieure à la sélectivité moyenne.

Les salariés ayant moins de 3 années d’ancienneté ont reçu en moyenne la plus petite prime (1342€ pour les primés) alors que la plus grosse fut distribuée en moyenne aux salariés ayant entre 15 et 20 d’ancienneté (1791€).

Sur l’âge

La sélectivité des PIVA varient de près de 10 points selon l’âge des salariés. La population ayant entre 35 et 40 ans voient plus de 98% des salariés recevoir une prime alors que 89% des salariés ayant plus de 55 ans en obtiennent une. De la même manière, la médiane de la catégorie des salariés de plus de 55 ans est de 1250€ bien inférieure à la médiane globale (1400€). Le CE remarque également que le dernier décile des salariés de plus de 55 ans est de 2300€ alors que la moyenne globale du dernier décile est de 2600€, le maximum pour les salariés âgés de 30 à 40 ans est de 3000€, soit 700€ supérieur au décile de plus de 55 ans. Bien que cela ne soit pas aussi marqué, le CE constate que les salariés âgés de plus de cinquante rencontre des difficultés similaires.

Effectif par tranche de % PIVA

Le CE constate que 59 salariés reçoivent une PIVA supérieure à leur rémunération mensuelle.

  • Le CE se demande quelle situation justifie un tel montant de prime ? Le CE s’inquiète que des primes si élevées traduisent fréquemment des heures supplémentaires non déclarées.

Plus de 1200 salariés ont reçu une prime supérieure à 50% de leur rémunération, alors que 1090 salariés ont une prime inférieure à 50% de leur rémunération.

Sur les IRP

La prime moyenne des IRP est en dessous de celle de la population globale qui s’élève respectivement à 1307€ (44,80% de la rémunération) et 1606€ (54,02% de la rémunération).

Des informations supplémentaires seraient nécessaires pour analyser la situation des IRP. Les données fournies ne nous permettent pas de conclure à une situation discriminatoire bien que des éléments pourraient laisser croire qu’ils le soient.

  • Le CE demande des informations complémentaires pour l’analyse des PIVA des IRP : ancienneté, âges, niveaux et coefficients GCM et Syntec, médiane, déciles, etc.

Focus GCM

Le CE constate que la sélectivité en fonction des codes GCM varient de plus de 50 points. Seulement 50% des salariés du code INM ont perçu une prime alors que 100% des salariés de nombreux codes en obtiennent une (MASS HRSP FACI COM ACC HRBP NOM SCM HRS SES ICC PUR MKT PO ERG APM DES SOL BMG ET LEGA DOC). Cependant les effectifs très variables des populations selon les codes ne nous permettent pas de conclure sur l’existence de situations inégalitaires. Le CE s’interroge néanmoins sur la situation des salariés de plusieurs codes et se demande si la systématisation de prime pour la population d’un code ne traduit pas l’existence d’une surcharge chronique de travail :

  • Comment expliquer que les 40 salariés du code MASS aient reçu une PIVA ? De même que les 10 salariés des codes HR et ceux du code FACI ?

Pour des populations de code GCM supérieures à 90 salariés, le CE remarque l’existence de différence dans la sélectivité de plus de 6 points. Voir par exemple la situation des salariés du code BO et ceux du code PM qui ont respectivement une sélectivité de 91,8% et 98%.

  • La direction pourrait-elle expliquer ces nombreuses différences dans la sélectivité selon les codes GCM?

D’autre part, le CE remarque de très fortes disparités dans les montants moyens des primes distribuées selon les codes GCM. Là encore, les différences dans les populations des échantillons ne nous permettent pas toujours de conclure sur l’existence d’inégalité. Le CE s’interroge néanmoins sur les raisons expliquant la distribution de prime bien inférieures pour certains code :

La direction pourrait-elle expliquer au CE pourquoi les 60 salariés du code OCAE perçoivent en moyenne une prime de seulement 800€ ?

Inversement, qu’est ce qui justifie les montants de prime bien supérieure (> 2100) pour les codes suivants : HRBP, PM, ARC, COR, ICC, BMG, SCM, QM, SOL, TEN,DOC et BSM. Par exemple, les 34 salariés du code TEN perçoivent une prime moyenne de 2962€, soit 2 fois la moyenne des PIVA distribuées.

  • La direction pourrait-elle nous expliquer ces différences dans les montants des primes ?

Les questions

  • Est-ce que l’ensemble des salariés ayant eu une piva nulle (194 salariés) ont bien été informés lors d’un entretien de mi- année qu’en l’état de la qualité de leurs travails, ils n’auraient pas de PIVA ?
  • La direction pourrait-elle nous fournir des statistiques par niveau GCM et Syntec ?
  • La direction pourrait-elle nous fournir des statistiques par site ?

 

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