Retrouver les mesures défendues par la CFTC pour les salariés qui restent dans ce précédent article.
En premier lieu nous cherchons à conserver un maximum d’emploi chez Worldline France, en facilitant la mobilité interne. De nombreux postes sont toujours ouverts à Worldline et n’attendent qu’à être pourvus !
Les mobilités internes
Les mobilités internes doivent être encouragées et ouvertes à tous les salariés intéressés, même à ceux qui auraient besoin d’une reconversion.
Nous demandons :
- Des formations et un accompagnement pour les mobilités internes à la hauteur de ce qui est prévu pour les mobilités externe (avec ou sans reconversion/changement d’emploi)
Les mobilités externes
Les départs, certes volontaires (mais souhaités par l’entreprise) se doivent d’être bien accompagnés.
Pour tous les projets de départ, une indemnité de rupture
L’indemnité de rupture, c’est la somme versée aux salariés volontaires au départ dans le cadre de la RCC.
Nous demandons :
- 1 mois de salaire par année d’ancienneté < 5ans
- 1,5 mois de salaire par année d’ancienneté à partir de 5 ans d’ancienneté
- une indemnité plafonnée à 200 000€
- pas de plafond en nombre de mois de salaire
Les projets de création d’entreprise
Afin de promouvoir l’emploi et la création de valeur en France, nous pensons qu’il est important d’inciter les salariés intéressés par une création ou une reprise d’entreprise de se lancer.
Nous demandons :
- un congé de mobilité jusqu’à 24 mois (avec maintien du salaire à 90% pour les salariés gagnant moins d’1 PMSS (46 368€) et à 75% pour les autres salariés)
- l’accompagnement d’un cabinet spécialisé pour l’élaboration, le lancement et la réalisation du projet sur sa durée
- une formation financée (si souhaitée)
- une prime de 40k€ (hors SCI) ou 20k€ pour les micro-entreprises
La reconversion professionnelle
Pour permettre aux salariés hésitant à se lancer dans une reconversion professionnelle.
Nous demandons :
- une formation financée
- la possibilité d’un départ différé d’un an maximum (en conservant son emploi à Worldline jusqu’à la date de début de la formation)
- un congé de mobilité jusqu’à 24 mois (avec maintien du salaire à 90% pour les salariés gagnant moins d’1 PMSS (46 368€) et à 75% pour les autres salariés)
- l’accompagnement d’un cabinet en soutien au projet de reconversion sur toute sa durée
Les départs en retraite ou en pré-retraite
Les salariés partant à la retraite auraient de toute manière quitté prochainement l’entreprise. Les inciter au départ dès à présent réduit le turn-over des années à venir.
Nous demandons :
- une éligibilité de la RCC à tous les départs en retraite (à taux plein ou minoré, tant que la date de départ est annoncée)
- le rachat de 6 trimestres de cotisation retraite (au titre du taux et de la durée)
- un dispositif de “congé de mobilité sénior” (avec maintien du salaire à 75%) jusqu’au départ en retraite dans la limite de 24 mois
- le cumul possible avec une retraite progressive
La reprise d’un emploi salarié avec formation préalable
Les salariés souhaitant profiter de la rupture conventionnelle afin de se perfectionner ou se spécialiser sur une des facettes de son métier.
Nous demandons :
- une formation d’adaptation préalable en vue de la reprise d’un emploi salarié financée
- un congé de mobilité allant jusqu’à 12 mois (avec maintient du salaire à 90% pour les salariés gagnant moins d’1 PMSS (46 368€) et à 75% pour les autres salariés)
La reprise d’un emploi salarié immédiat
Un salarié souhaitant bénéficier des conditions de départ volontaire de la RCC pour aller travailler dans une autre entreprise en CDI ne bénéficierait pas d’autres avantages que de l’indemnité de rupture.
Des critères de départage
Dans le cas ou il y aurait plus de salariés intéressés par un départ de l’entreprise que ce qui est souhaité dans l’accord RCC, un arbitrage sera nécessaire.
Nous proposons de nous baser sur les priorités suivantes :
- La mobilité interne
- Les salariés dont le poste n’est plus présent dans l’organisation
- Les départs pour création ou reprise d’entreprise
- Les départs vers une reconversion professionnelle
- Les départs en retraite ou pré-retraite
- Les départs vers un autre CDI
En cas de départage nécessaire sur une même typologie de départ, c’est le départ du salarié avec la plus grande ancienneté qui sera priorisé.
Conclusion
La CFTC tient à préserver au maximum l’emploi en France à Worldline et donc à limiter les départs. Cependant, comme ceux-ci semblent inévitables, il est nécessaire qu’ils soient correctement accompagnés ; mais la priorité doit rester associée aux salariés “restants”, qui vont continuer à faire fonctionner notre entreprise. C’est pourquoi les mesures pour les salariés qui vont devoir s’adapter à la nouvelle organisation, aux nouveau fonctionnement de l’entreprise avec un offshore important et des équipes allégées sont indispensables.
N’hésitez pas à nous faire des retours sur la pertinence (ou non !) de ces idées (ainsi qu’aux autres syndicats !) et à nous remonter les vôtres par commentaire ou à cftc.worldline@gmail.com
Toute l’équipe de négociation CFTC
Camille Cordier, Vincent Danten, Olivier Lorieau, Rodolphe Deparis, Benjamin Piraud, Laure Rolin Le Dieu De Ville, François Morgand, Maxence Royer, Elen Le Par, Bruno Sadiez
One commentOn RCC – nos propositions pour ceux qui partent
Dans la communication de la direction de lundi dernier, j’ai bien aimé la direction qui se vantait de respecter les minimums légaux.
Dingue !
Encore heureux. Mais cela laisse quand le sentiment qu’ils nous font une fleur en respectant la loi. S’ils ne nous prennent pas pour des moins que rien, cela y ressemble beaucoup.
De toutes façon, ils se foutent de nous sur les montants proposés. C’est très très très bas comparé à des RCC d’entreprises équivalentes.
Il ne faut pas croire que les collaborateurs vont prendre des risques pour des clopinettes. La direction rêve.