La plénière CSE du mois de juillet 2024 s’est tenue en ligne, exceptionnellement, en cette période de Jeux Olympiques qui complique les déplacements.
Statistiques RCC
Selon la direction et Alixio, au 22 juillet,
- 254 places restent éligibles RCC,
- 193 salariés ont déposé leur candidature auprès de Worldline pour un départ en mobilité externe via la RCC,
- 122 dossiers sont ouverts auprès d’Alixio (dont 51 validés par Alixio), mais n’ont pas encore abouti à une candidature auprès de Worldline,
- Enfin, il y a un manque de clarté sur les mobilités internes (qui sont plus prioritaires que les externes)
Il est donc tout à fait possible que des places RCC restent disponibles après la 1ère session de la Commission de Validation au 30/07. Ces places resteront donc ouvertes pour la session du 30 septembre, lors de laquelle la possibilité de faire une substitution sera ouverte.
Réorganisation massive au 1er août : la direction Worldline en plein délit d’entrave
Contrairement à ce que prévoit la loi, le CSE n’a pas été informé correctement sur les réorganisations qui se déploient à partir du 1er août. Au contraire, les salariés en ont été informés avant le CSE, et ont reçu des informations plus détaillées que le CSE.
Ainsi, le CSE a été entravé dans ses prérogatives : il n’a pas pu tenir son rôle de prévention des risques liés à ces réorganisations.
Le CSE a fait la déclaration suivante, concluant au délit d’entrave. L’inspection du travail en a été informée.
Cliquer pour lire la déclaration
Depuis le début de l’information-consultation sur Power 24, le CSE réclame les organigrammes détaillés avec tous les noms des nouvelles organisations.
Ces nouvelles organisations sont présentées pour une application au 1er aout alors que le CSE ne dispose ni des informations ni du temps nécessaires pour faire une analyse pertinente et réaliser sa mission dans de bonnes conditions.
L’objectif du CSE est de prévenir les risques et éventuels effets de bords, quels qu’ils soient, avant la mise en place de ces organisations.
Dans ces conditions, le CSE ne peut pas faire de retour.
Le CSE fait les constats suivants :
- Certaines annonces sont faites sans se soucier de l’humain
- Découverte de l’appartenance à une nouvelle équipe via un email du nouveau manager.
- Découverte de façon brutale de la suppression du poste sans proposition de repositionnement.
- Découverte du changement d’emploi sans modification du contrat de travail, amenant un risque psychosocial & juridique.
- Intégration dans des “tribes” à un poste qui ne semble pas pertinent pour cette “tribe” que ce soit du point de vue du salarié ou du “tribe lead”.
- Perte de la responsabilité de management menant à un sentiment de mise au placard.
- Présentations faites en anglais, ce qui amène des disparités entre les salariés et génère du stress pour ceux ne maitrisant pas l’anglais.
- Dans le processus, des managers ont cru pouvoir mettre en place une organisation DevOps pertinente mais doivent s’aligner sur ce qu’ont défini des consultants. Ils n’ont pas pu apporter leur valeur ajoutée. Le CSE ainsi que les salariés regrettent les décisions top down, unilatérales et imposées.
- Les réorganisations sont faites avant même de savoir qui partira avec la RCC. Le CSE dit depuis le début que la réorganisation Power 24 devrait se faire après la RCC et non en parallèle. Quelle pertinence attendre une fois que les personnes seront parties ?
Power24 se déroule en mode bulldozer sans se soucier ni de l’humain ni du juridique. Quel est le rôle des RRH dans ces conditions ?
Le CSE avertit que via cette manière de procéder il n’y aura pas d’adhésion de la part des salariés aux nouvelles organisations.
Le CSE s’inquiète de la mise en difficulté du business.
Ces réorganisations sont présentées pour une application au 1er aout en pleine période de congés ce qui n’est pas adapté. En pratique cela sera fait plutôt sur septembre.
Conclusion
Le CSE demande les présentations des nouvelles organisations jusqu’au niveau le plus détaillé en septembre, tel qu’il a été déjà présenté à certains salariés sous forme définitive, avant toute mise en place.
Le CSE demande un planning précis pour ces présentations ainsi que d’obtenir les documents en avance de phase afin d’être en capacité de formuler un avis circonstancié sur les nouvelles organisations.
Le CSE demande que chaque “area lead” présente sa nouvelle organisation en français aux salariés concernés.
Le CSE demande une meilleure prise en considération des salariés incluant un suivi RH plus humain qu’actuellement.
Le CSE rappelle à la direction que sa manière de procéder dans le cadre de cette information-consultation relève actuellement d’un délit d’entrave.
Le CSE demande au secrétariat d’envoyer cette déclaration à l’inspection du travail.
Demande de prime Jeux Olympiques
Le CSE a revendiqué des primes pour 3 équipes particulièrement impactées par les JO : le FLS (exploitation), SIPS et Transport. Réponse attendue de la direction.
Cliquer pour lire la déclaration
Le CSE demande une prime de JO de 500€ minimum pour reconnaitre la sur-implication des équipes FLS, Transport, et SIPS. Ces équipes sont des maillons indispensables au bon déroulement des JO chez Worldline.
Pour le FLS, une organisation spécifique est mise en place dans chaque équipe pendant les JO de Paris 2024 :
- contraintes jamais vues sur les congés (qui s’ajoutent à la règle des 9 jours devant rester au compteur au 31/12) : 5 personnes par équipe (sur 6) doivent être présentes ; autrement dit, 1 seule personne/équipe peut prendre des vacances en pleine période estivale
- tâches supplémentaires : checks à faire en plus sur certains périmètres impactés par les JO
- allocation d’un salarié à temps plein sur le suivi des serveurs identifiés sensibles JO, ce qui crée des déséquilibres de charges
Ces contraintes s’ajoutent à celles déjà mises en place récemment (1 salarié/équipe dédié à former ou être formé en vue de la mise en place du futur OneFLS, 1 autre salarié dédié COA…)
Pour SIPS,
- Ces équipes sont largement intervenues en amont des JO afin de sécuriser la production et faire que Sips réponde sans encombre aux sollicitations des voyageurs SNCF ou IDFM et des consommateurs (ex Mc Do) pendant les JO !
- Une partie de ces équipes est également fortement mobilisée pendant cette période (ex : équipes Technical Support )
- Des astreintes spécifiques ont été mises en place
Pour les équipes Transport,
- Elles sont en première ligne lors des JOs
- Des astreintes spécifiques ont été mises en place
JO encore : les salariés en télétravail forcé en seront pour leurs frais…
Les salariés parisiens sont quasiment obligés de télétravailler à 100% pendant les Jeux Olympiques, et le RIE sera fermé. Cela engendre des surcoûts à la charge du salarié (consommation supplémentaire d’électricité, de climatisation, repas du midi non subventionné…). L’allocation télétravail est évidemment très loin de couvrir le préjudice … Rappelons que l’Allocation forfaitaire est de 2,60€ par jour télétravaillé avec un plafond à 34,50€ par mois (source intranet), ce qui est limitant à partir du 14è jour de TT chaque mois.
Interrogée sur ce sujet, la direction a bien fait comprendre qu’elle ne débourserait pas un euro supplémentaire pour dédommager les salariés.
Les élus ont bien sûr fait sentir l’injustice de cette décision, ce à quoi elle a répondu avec quelques phrases du style “les salariés qui souhaitent réellement venir sur site le peuvent” ou “les salariés qui viennent sur site pour rencontrer un client pourront faire une note de frais pour leur repas”, justifications improvisées et lunaires dont elle est désormais coutumière.
CSE-Conseil d’Administration : dialogue de sourds sur la situation économique
Suite à l’alerte économique levée par le CSE en fin d’année 2023 (après la chute en bourse), une liste de questions avait été transmise au Conseil d’Administration Worldline, visant à lever les inquiétudes. Hélas, les réponses du CA n’apportent guère d’éléments. Le CSE a ainsi déclaré :
Les conclusions de la Direction dans ce document ne reposent sur aucune projection long terme, qui serait basée sur des hypothèses chiffrées.
Le CSE déplore un balayage des risques et problèmes levés par une simple communication, trop optimiste, et ne se basant sur aucune donnée partagée avec les élus.
Les réponses du Conseil d’Administration ne rassurent pas le CSE et n’apportent aucune réponse à ses inquiétudes.
Le CSE demande des éléments chiffrés, projections et rapports d’audits, intégrant les risques levés dans ce rapport et démontrant en quoi ces risques sont maitrisés.
En bref : prime vacances, subv TT, IKV, formations anglais, panne de clim à Blois…
- Prime vacances : elle sera bien versée fin juillet : 584.96 brut € (850 € pour les ex-Ingénico). La direction est très en retard sur sa comm’, suite à des arrêts maladie.
- Indemnité Kilométrique vélo/trottinette : la direction a fait peu ou pas de comm’ sur le sujet cette année. Rappelons que l’IKV/IKT est à demander une fois par an, est versée mois par mois (sans rétroactivité possible). Si vous aussi vous avez oublié de la demander, faites-le vite via un ticket WLSD pour en bénéficier sur la fin de l’année… Lien intranet.
- Mutuelle et prévoyance : côté prévoyance, les comptes sont excédentaires, ce qui va permettre de baisser de 10% la cotisation prévoyance sur votre fiche de paye. Côté mutuelle, le contexte législatif est mouvant, la Sécurité Sociale change de paradigme pour s’orienter vers plus de prévention, les comptes sont à surveiller.
- A Blois, la clim est en panne pour une quarantaine de bureaux depuis le 8 juillet. La direction ne considère pas la réparation comme urgente (les températures n’étant pas caniculaires, heureusement), et l’externalisation vers CBRE semble ralentir le process (les fournisseurs de CBRE sont plus chers que les fournisseurs historiques de Worldline… no comment).
N’hésitez pas à nous partager vos réactions en commentaire !
Bien à vous,
L’équipe CFTC