Il n’est pas toujours aisé d’informer les salariés sur tout ce qui se passe au sein des instances de représentation (CSE, activités syndicales, négociation)
Et pourtant, il s’en passe des choses. En cette période pré-électorale, voici un tour d’horizon du travail qu’on fait vos élus depuis 3 ans, tel que nous le voyons au sein de l’équipe CFTC.
Vous informer
Comme vous pouvez le voir sur notre site, nous nous sommes efforcés au fil des ans de vous donner les informations principales, sans pour autant verser dans un excès de détails (pour éviter le risque de lassitude).
Nous n’avons bien sûr pas toujours réussi à conserver notre ligne éditoriale, soit parce que nous avons parfois eu tendance à nous focaliser sur les écueils rencontrés lors de la conduite du dialogue social, soit tout simplement par manque de temps.
Nous voulons faire encore mieux durant cette mandature. Nous pensons que l’information que nous synthétisons et que nous vous apportons est utile, essentielle, et qu’elle vous importe. Même si, sans doute par manque de temps, vous ne consacrez pas tous l’effort nécessaire à la lecture des articles que nous produisons, il n’est pas rare que nous atteignions des taux de lecture fleurtant avec les 1200 vues, certains articles grimpant même bien plus haut.
C’est une des plus grandes gratifications que nous recevons de votre part, et cela renforce grandement notre motivation à persévérer et à nous investir de plus belle pour encore mieux remplir les missions pour lesquelles vous nous avez élus il y a 3 ans, et pour lesquelles votre suffrage va bientôt être à nouveau sollicité.
Défendre vos intérêts à chaque événement ou réorganisation
La dernière mandature a été émaillée d’événements sans précédents qui nous ont secoués, au même titre que vous en tant que salariés et opérationnels (nous exerçons tous nos métiers en plus d’être représentants). Mais ils nous ont aussi affectés et bousculés dans notre travail de représentants.
En effet, qu’il s’agisse de la pandémie, du rachat de la société Ingenico, du changement de structure juridique de la société, du déménagement à Voltaire, des projets de réorganisations, des projets de flex-office, des changements importants de la société , de la revente de TSS, de l’intégration de nos collègues ex-Ingenico, ou bien encore des projets tels que le changement de méthode de conduite des revues de performance, nous étions sur le pont. Portant votre voix face à la direction, nous sommes restés vigilants sur tous les sujets, et nous nous sommes battus becs et ongles quand la loi nous le permettait.
A titre d’exemple, nous avions mené une véritable charge contre le projet de changement de revue de performance en faisant appel à la justice et en vous expliquant dans un article enflammé, pourquoi nous n’allions rien lâcher et aller jusqu’au bout. La direction a aussitôt fait machine arrière devant notre détermination, pour finalement enterrer le projet.
S’adapter à un nouveau fonctionnement
Durant cette mandature, où le CSE et les RP ont remplacé les anciennes instances (CE, Délégués du Personnel, CSSCT), nous avons appris à fonctionner avec les nouvelles règles imposées par les ordonnances Macron, qui diminuaient de façon notable les pouvoirs et les moyens des représentants.
Cette première version des nouvelles instances reste perfectible. Comme à son habitude la direction s’échine à faire obstacle à toute tentative de simplification et de rationalisation de bon sens que nous mettons en avant en vue d’améliorer la qualité et la portée du dialogue social.
Avoir une vision globale de l’entreprise
Ces nouveaux freins à l’action des représentants se sont trouvés coïncider avec, et accompagner un durcissement du dialogue social, conséquence d’une approche brutalement financière de la gestion de notre société.
Nous avons dénoncé ces dérives, jusqu’à aller au conseil d’administration pour le clamer haut et fort. Nous avons inlassablement creusé et recreusé ces sillons en refusant le moindre compromis tant les dérives nous alarmaient. Tous les principaux avis émis par le CSE en témoignent. La crise sociale que connait actuellement notre entreprise nous apparaissait depuis 3 ans inéluctable.
Qu’il s’agisse du mal-être croissant débouchant pour beaucoup sur un état d’épuisement et/ou un désengagement total, qu’il s’agisse de la précarisation réelle ou symbolique que vit une part grandissante des salariés (déplacés, bousculés, remplacés par des near-shore, etc), ou encore de la fonte du pouvoir d’achat, du déficit chronique de formation, des surcharges de travail, des violences symboliques subies au travail, de la perte d’identité professionnelle, de l’usure jusqu’à la corde du tissu social qui a rendu la société méconnaissable – parmi encore d’autres phénomènes délétères -, nous avons alerté inlassablement. En témoignent tous les procès-verbaux et les avis postés sur le site du CSE.
On continue !?
Durant cette mandature, nous voulons faire encore mieux. Nous nous sommes réorganisés et avons recruté de nouveaux collègues dynamiques et tenaces, prêts à s’engager pour continuer à vous représenter activement… Si vous le souhaitez.
Une des conditions sine qua non pour que notre action soit efficace, est que vous nous donniez le poids nécessaire. Pour cela, nous vous demandons de voter en masse. Ce petit geste fera une grande différence.
En échange, nous nous engageons :
- à mener une charge inlassable contre les appétits débordants de nos dirigeants
- à continuer à diversifier nos modes de communications (comme nous avons commencé à le faire)
- à imaginer de nouvelles façons d’interagir avec vous pour mieux recueillir vos aspirations
- à vous informer des “trains qui arrivent à l’heure”, parce que vous avez aussi besoin de nouvelles apaisantes !
- à continuer (comme nous l’avons déjà fait) à rationnaliser et moderniser notre façon de travailler au sein du CSE grâce au recours aux outils de collaboration au goût du jour
- à renouer avec les visites de sites et les permanences syndicales
Bien à vous,
Toute l’équipe CFTC
