Le quiz de la rentrée : les réponses !

In Nos tracts

Les réponses à notre quiz de la rentrée

Question n°1 : Durant l’année 2017, Monsieur Breton est allé 2 fois au marché pour y faire ses emplettes, il en a profité pour :

Réponse C : « Le 22 février, il a profité de son passage au marché pour vendre 59 000 actions Atos à un prix unitaire de 108€. Le 16 novembre, rebelote, il vend 63 811 actions à un prix de 126€ chacune. De quoi mettre un peu de truffe dans son omelette ».

Le document de référence de la société ATOS nous permet en effet de connaitre les transactions réalisées sur les actions ATOS par les mandataires sociaux et les hauts dirigeants au cours de l’exercice 2017[1].

On y apprend que Mr Breton a réalisé les transactions suivantes :

Nom

Nombre d’actions achetées

Nombre d’actions vendues

Date

Prix d’achat/Prix de vente

Montant de la transaction

Thierry Breton

 

59 000

23-févr.-17

108 €

6 372 000 €

 

63 811

16-nov.-17

126 €

8 055 998 €

Total

14 427 998 €

Mr Breton a vendu plus de 120 000 actions Atos, empochant plus de 14 millions d’euros. Malheureusement, nous ne savons pas d’où proviennent ces actions (Options d’achat, actions de performance, actions gratuites, etc.)  mais cette opération demeure néanmoins très lucrative pour le P-DG d’Atos.

Question n°2 : Pour faire quelques économies de ménage dans ses locaux, la Direction Worldline propose régulièrement les actions suivantes :

Réponse B : « Supprimer les poubelles individuelles ».

C’est en effet l’idée saugrenue qui serait en train de se mettre en place dans les open-spaces, où les poubelles seraient disposées uniquement… au niveau des ascenseurs. C’est particulièrement pratique durant l’hiver avec son lot de rhumes, microbes et virus : soit les salariés doivent se lever systématiquement après avoir utilisé leurs mouchoirs en papier (qu’ils pourront aussi utiliser pour pleurer), soit ils confectionnent une poubelle sauvage mais qui ne sera malheureusement pas vidée par les agents de propreté.

C’est aussi ça le Well Being chez Worldline 🙂

Question n°3 : Monsieur Grapinet a lui aussi profité de l’année 2017 pour faire quelques courses :

Réponse C : « Le 14 mars à l’aube, il a levé 20 000 options d’achat d’actions Atos datant de 2008 pour un prix unitaire d’environ 20€, qu’il revendra un peu plus tard dans la journée à un prix plus sympathique de 111€. Le lendemain, 15 mars, il réitère la bonne opération de la veille pour un total de 7500 actions. ».

C’est encore le document de référence Atos qui nous permet de connaitre les transactions réalisées par Monsieur Grapinet au cours de l’exercice 2017[2].

On voit que l’année 2017 est plutôt généreuse pour notre directeur général. Mr Grapinet a profité du plan d’options d’achat d’actions Atos de 2008 pour lever ses options puis revendre immédiatement ses actions à un prix bien plus intéressant.

D’abord le 14 mars 2017 :

Nombre d’actions achetées

Nombre d’actions vendues

Date

Prix d’achat/Prix de vente

Montant de la transaction

6 800

 

14-mars-17

18 €

125 120 €

6 800

 

14-mars-17

22 €

149 600 €

6 800

 

14-mars-17

26,4

179 520 €

 

6 800

14-mars-17

111 €

754 800 €

 

6 800

14-mars-17

111 €

754 800 €

 

6 800

14-mars-17

111 €

754 800 €

Balance de l’opération

1 810 160 €

Puis le 15 mars 2017 :

Nombre d’actions achetées

Nombre d’actions vendues

Date

Prix d’achat/Prix de vente

Montant de la transaction

2 506

 

15-mars-17

18 €

46 110 €

2 506

 

15-mars-17

22 €

55 132 €

2 506

 

15-mars-17

26 €

66 158 €

 

2 506

15-mars-17

111 €

278 166 €

 

2 506

15-mars-17

111 €

278 166 €

 

2 506

15-mars-17

111 €

278 166 €

Balance de l’opération

667 097 €

L’opération est juteuse puisqu’elle permet à Monsieur Grapinet d’empocher la somme rondelette de 2.5M€.

Il attendra ensuite la fin de l’année et le comportement de l’action Atos pour lever près de 17 000 options d’achat supplémentaires au prix unitaire de 26€, petit matelas confortable d’actions qu’il garde sous le coude en attendant que l’action Atos atteigne des sommets.

Nombre d’actions achetées

Nombre d’actions vendues

Date

Prix d’achat/Prix de vente

Montant de la transaction

16 930

 

17-nov.-17

26 €

446 952 €

 

 

 

 

446 952 €

Question n°4 : La Direction rencontrant des difficultés pour atteindre ses objectifs met en place un plan d’action :

Réponse A et C : « Elle gèle partiellement les déplacements des salariés » et « Elle ne paye pas ses fournisseurs en temps et en heure».

Malheureusement pour les salariés et pour nos fournisseurs, les réponses A et C sont les bonnes réponses. Dès lors que la Direction anticipe des difficultés pour atteindre les objectifs annoncés aux marchés financiers, elle déroule un plan d’action qui systématiquement se retourne contre les salariés et nos fournisseurs :

  • Les déplacements sont partiellement gelés
  • Les factures de nos fournisseurs ne sont payées en temps et en heure

Deux remarques :

La logique financière vient s’opposer systématiquement aux attentes des salariés, dès lors que nos résultats vacillent. Les attentes des marchés imposent un temps court qui vient nier le temps naturel des salariés. « Court-termisme » des marchés face au travail de longue haleine qui doit assurer la montée en compétence des salariés, qui doit prendre soin de nos clients et faire avancer les projets, pour que Worldline puisse rester un acteur pérenne dans la durée.

D’autre part, quel culot pour la Direction de pavoiser sur le respect de son code « d’éthique », tout en assumant de ne pas payer nos factures. Connaissant les problèmes récurrents de fonds de roulement de nombreuses entreprises en France et dans le monde, sachant l’importance pour nos fournisseurs qu’une facture soit payée dans les temps, la pratique de Worldline est une petite infamie.

Question n°5 : Après avoir siroté toutes les bières de mon frigo , ma dernière PIVA m’a permis de refaire le plein.  Mon big boss de son côté a profité de ses primes pour:

Réponse inconnue : Nous ne pouvons pas répondre à cette question.

Il serait intéressant de questionner directement notre Directeur général sur l’usage de ses gains.

L’analyse du document de référence de Worldline nous permet néanmoins d’affirmer que Mr Grapinet aurait les moyens de s’acheter une Jaguar F-Type et une maison dans le bassin d’Arcachon :

En synthèse les gains potentiels de Monsieur Grapinet pour l’année 2017 sont les suivants :

 

Gain moyen

Gain optimal

Rémunération Fixe + Variable

1 443 239 €

1 443 239 €

Valorisation actions de performance attribuées

3 027 145 €

3 481 217 €

Valorisation actions de performance disponibles

2 205 000 €

2 992 500 €

Valorisation options d’achat levées

733 479 €

1 263 102

Total

7 408 863 €

9 180 057 €

Entre 7 et 9 millions de gains potentiels, ce qui devrait facilement permettre à notre directeur général d’acheter :

  • Une splendide villa avec vue sur la dune du pila et le bassin d’Arcachon d’une valeur de 2.6M€
  • Une Jaguar F-Type avec un V8 suralimentée de 575 chevaux pour la modique somme de 142 590€

Pour une analyse plus complète de la rémunération et des avantages de Monsieur Grapinet, nous vous invitons à consulter l’article dédié sur le site de la CFTC[3].

Pour rappel, l’enveloppe d’intéressement en 2018 atteint avec peine les 3.5M€, alors que notre réserve de participation n’arrivait même pas à atteindre la barre des 300 000€.

Ces différents chiffres laissent songeurs et nous amènent évidement à croire que l’équilibre actuel est complétement bancal. Repenser le partage de la richesse que nous créons est une obligation.

Nous n’y arriverons que si nous nous unissons. Alors n’hésitez pas à rejoindre l’équipe CFTC !

Question n°6 : Chez Worldline, mon temps de travail est organisé de la manière suivante :

Réponse A ou B : « Mon autonomie me permet de gérer mon temps comme je le souhaite » et  « Je dois respecter un horaire collectif de travail ».

Contrairement à ce que nous pourrions penser, la très grande majorité des salariés de Worldline, et particulièrement ceux recrutés depuis moins de 10 ans, devraient suivre normalement un horaire collectif de travail. C’est spécifié dans leur contrat de travail : leur modalité de gestion de leur temps de travail est la modalité standard. C’est-à-dire que leur horaire de travail est fixe, et identique pour l’ensemble des salariés de leurs équipes. Par exemple, 8h-12h puis 13h-16h30, puis un repos bien mérité après une journée de 7h30.

Une minorité des salariés ont été embauchés en « modalité de réalisation de missions », ce qui leur permet d’avoir théoriquement plus d’autonomie et de souplesse dans leurs horaires. Leur temps de travail est identique (37 heures par semaine), mais ils ont la possibilité de modifier leurs horaires en fonction de leur travail, des contraintes de production et des attentes de leurs clients.

Drôle de situation qui voit des salariés d’une même équipe travailler selon des modalités contractuelles différentes. Dans la pratique évidemment il n’y a aucune différence, et nous adaptons tous nos horaires en fonction de nos contraintes professionnelles.

Alors pourquoi une telle différence ?

La connaissance de notre convention collective vient éclairer cette situation burlesque : notre convention collective Syntec garantit à tous les salariés au moment de leurs passages en « modalité de réalisation de missions » une rémunération supérieure au plafond de la sécurité sociale, fixé à 39 732€ en 2018. Cela a du sens : les salariés en « modalité de réalisation de missions » seront amenés fréquemment à travailler sans compter leurs heures. Leur souplesse et leur réactivité sont indispensables pour le succès des activités de notre branche professionnelle. Ces qualités et l’investissement des salariés méritent en retour une rémunération généreuse : c’est le sens de l’indexation de la rémunération des salariés en « modalité de réalisation de missions » sur le plafond de la sécurité sociale.

Nous aimons souvent la souplesse des horaires, que nous pouvons adapter à nos contraintes professionnelles et personnelles. Mais nous dévalorisons nos compétences, en acceptant qu’elles ne soient même pas rémunérées à hauteur du montant minimum réglementaire.

Prochainement, nous vous proposerons de réfléchir à différentes solutions afin de remédier à cette situation.

Question n°7 : Les actions suivantes font parties du « Well Being » chez Worldline :

Réponse A et D: « Proposer une galette des rois à l’épiphanie » et « Nous permettre de regarder les matchs de foot pendant la coupe du monde ».

Seules les propositions A et D sont adressées par le « Well Being » chez Worldline. La proposition B « Consulter les salariés, écouter leurs attentes et leurs souhaits afin de parvenir à la meilleure solution lors d’une réorganisation » semble pourtant facilement accessible. Mais malheureusement la Direction a bien du mal à imposer la qualité de vie au travail comme un opérateur de la dynamique de notre entreprise. Au contraire, elle peut être violente et autoritaire, comme le souligne le fiasco de la dernière réorganisation des équipes du shared center « SCCL » avec la fusion au forceps des équipes PS-CISS-M2M.

Le « Well Being » devrait en premier lieu répondre aux problématiques au cœur de notre organisation du travail[4].

Sur le partage de la richesse que nous créons, no comment

Question n°8 : La meilleure manière de toujours rester informé de l’actualité sociale de Worldline consiste à :

Réponse D: « Toutes les réponses précédentes ».

La bonne réponse est évidemment la réponse D 😉

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Lisez nos communications syndicales !

Mieux partager l’information, susciter une réflexion commune, décortiquer des documents financiers et techniques, proposer régulièrement des synthèses et des comptes-rendus des réunions dans lesquelles nous siégeons, est l’un des axes prioritaires de l’action des membres de l’équipe CFTC.

Plus nous serons nombreux à nous approprier une information de qualité sur l’écosystème Worldline, plus nous réussirons à peser sur le devenir de notre entreprise.

Question n°9 : J’ai la garantie d’avoir une PIVA cette année :

Réponse B: « Car à aucun moment durant l’année, mon manager ne m’a fait part du moindre problème sur la qualité de mon travail».

Comme le précise l’article n°1.2.1 de notre accord d’entreprise[5], « Sauf période de référence trop courte pour évaluer un-e collaborateur-trice, l’absence d’attribution d’une prime individuelle variable annuelle signifie une performance annuelle insuffisante pour l’année concernée. Dans ce cas, cette performance insuffisante doit avoir été signalée au-à la salarié-e, par son-sa manager direct-e ou son-sa supérieur-e hiérarchique, lors d’un entretien en cours d’année. Dans ce cas également, le-la manager commente, dans la lettre PIVA, les raisons pour lesquelles il-elle considère la performance du-de la salarié-e comme insuffisante. »

N’hésitez donc pas à vous rapprocher d’un membre de l’équipe CFTC si vous rencontrez le moindre problème lors de l’attribution de votre PIVA.

Question n°10 : Mon salaire augmente plus doucement que le coût de la vie, mon panier au supermarché me coûte toujours plus cher. Afin de préserver mon niveau de vie :

Réponse D: « Je rejoins la CFTC et je travaille à leurs côtés afin d’améliorer les choses».

La meilleure manière d’obtenir de nouveaux droits est de s’impliquer dans une organisation syndicale. Notre préférence va bien sûr vers la CFTC ?  Mettre en commun nos difficultés, essayer ensemble d’apporter des solutions à nos problèmes, revendiquer des choses justes, améliorer notre qualité de vie au travail et notre rémunération, sont les missions principales de notre équipe. Plus nous serons nombreux et plus nous réussirons à nous faire entendre, rejoignez-nous !

Des questions ?

Des points à éclaircir ?

Tous les membres de l’équipe CFTC sont là pour vous répondre, n’hésitez pas à les contacter.

 


[1] Voir la page n°308 du document de référence

[2] Ibid.

[3] http://bit.ly/2vvlYkn

[4] Pour une analyse plus précise de la qualité de vie au travail, voir nos propositions http://bit.ly/2z9vOcT

[5] https://intranet.atosworldline.com/adminV3/ContentManager/display/000/021/620/216207.pdf

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