Great Place to work, analyse des résultats par entités

In Actualités sociales

Lors de la dernière réunion plénière du comité d’entreprise, la Direction a communiqué aux élus les résultats détaillés de l’enquête Great Place To Work. Nous pouvons désormais comparer les résultats entres les différentes RBL, GBL et équipes transverses.

Nous vous proposons une rapide analyse de ces résultats qui se révèle être instructive sur plusieurs points. Bonne lecture 🙂

Les résultats détaillés de l’enquête nous permettent d’avoir une vision détaillée des résultats pour 9 sous-groupes de salariés au sein de Worldline :

  • GBL – FPL 2015
  • GBL – MS 2015
  • GBL – MTS 2015
  • RBL – FPL 2015
  • RBL – MS 2015
  • RBL – MTS 2015
  • TO 2015
  • HR 2015
  • DAF 2015

Ces différentes entités sont très variées à plusieurs titres. Les effectifs tout d’abord avec des entités regroupant plusieurs centaines de salariés (Les 3 RBL et la TO), d’autres dépassant tout juste la barre des 100 (Les GBL MS et MTS), et les plus petites se contentant de quelques dizaines de membres dans leurs équipes (GBL FPL, HR et DAF). Ensuite, rappelons-nous que les catégories professionnelles et les métiers au sein de ces différentes entités peuvent différer grandement : on trouvera par exemple très peu de cadre au sein de la DAF alors qu’ils sont largement majoritaires dans les RBL et GBL. Il est probable également que des différences non négligeables existent entre les âges et les anciennetés moyennes des salariés.

La comparaison des résultats entre ces différentes entités n’est donc pas aisée, une analyse plus fine nous permettrait peut-être de nuancer certains écarts, de faire apparaitre des analogies qui tendent à être masquées par les différences propre à la « sociologie » des populations des entités. Néanmoins, cette analyse nous permet de faire apparaitre des tendances, de mettre en lumière des équipes qui semblent être mieux dans leurs travails et leur entreprise que les autres, et au contraire de s’inquiéter d’un malaise qui s’exprime au sein d’autres entités.

Les résultats

Quelles sont les entités ayant les plus hauts scores ?

Les HR

Sur les 73 questions du questionnaire, les équipes des ressources humaines récoltent la meilleure note à 57 reprises. Les HR ne sont pas juste en tête, ils écrasent souvent tous les autres avec des scores régulièrement supérieurs de 20 points de ceux des autres entités. Sur l’ensemble des dimensions, leurs scores est supérieure à 50% avec quelques pics au-delà de 70% (71% pour la convivialité et 75% pour la fierté). La taille des équipes HR, leurs connaissances du droit et des spécificités de nos accords contribuent probablement à ces bons résultats. Néanmoins il serait intéressant d’analyser et de comparer l’organisation des équipes HR et leurs fonctionnements  à celles des autres entités, afin d’essayer d’identifier des bonnes pratiques pouvant être déployées dans l’ensemble de l’entreprise.

la GBL FPL

Sur les quelques questions restantes, la GBL FPL rafle la mise avec 11 meilleures notes. L’écart de ses scores avec les autres entités est plus resserré, bien qu’ils se démarquent régulièrement d’une dizaine de points avec les autres entités.

A la question de savoir si « je peux dire que Worldline est une entreprise où il fait bon travailler », le palmarès est le suivant :

  • En tête : HR avec 56% de salariés d’accord avec cette proposition
  • Ensuite la GBL FPL avec 48%
  • Puis la RBL FPL avec 44%
  • La RBL MTS avec 43%
  • Puis suivent derrière la GBL et RBL MS avec 36%
  • La TO à 35%
  • La GBL MTS avec 28%
  • Et en queue de peloton la DAF avec 25%

Il est intéressant de remarquer que les 2 entités ayant les plus hauts scores (HR et GBL FPL) sont les entités regroupant le moins de salariés (28 et 43 respectivement). Préserver dans les entités une bonne dynamique de groupe, des relations humaines de qualité, des solidarités, etc. là est surement le challenge qu’il est peut-être plus simple de résoudre dans des entités plus petites. Remarquons néanmoins que la DAF obtient des scores très faibles bien qu’étant pourtant constituée de seulement 53 salariés. La taille ne fait donc pas tout.

Quelles sont les entités ayant les plus bas scores ?

La DAF

La situation est complétement inversée, les pics d’insatisfaction se concentrent dans un nombre limités d’entités. En tête cette fois ci, nous obtenons la DAF qui termine 48 fois avec le plus petit score sur les 73 questions de l’enquête. L’écart des scores de la DAF avec ceux des autres entités tourne autour d’une dizaine de point. Pour la majorité des dimensions, la moyenne que l’entité récolte est inférieure à 40% de satisfaction et seulement 25% de ses salariés considèrent qu’il « peut dire que Worldline dans l’ensemble est une entreprise où il fait bon travailler ».

Comment expliquer une telle situation d’insatisfaction ? Comment ne pas supposer qu’une population à l’écart du cœur de métier de Worldline ne soit pas délaissée par la Direction ? Une telle situation d’insatisfaction appelle une réponse immédiate de la direction afin d’adresser les problèmes les plus urgents. Prendre le temps de comprendre les besoins et les attentes d’une entité spécifique qui se démarque sur plusieurs points nécessite patience, compréhension et créativité afin de trouver des solutions originales à leurs problèmes.

La GBL MTS

En deuxième position des entités les plus insatisfaites, on trouve la GBL MTS qui arrive à 16 reprises en têtes des plus mauvaises réponses. Ces mauvais scores sont souvent très en retrait des autres entités.

Dans la dimension crédibilité, les attentes de l’encadrement sont communiquées clairement aux salariés pour seulement 13% d’entre eux alors que les autres entités tournent autour de 30% avec un pic à 39% pour l’équipe HR. A la proposition « Il y a cohérence entre les discours et les actions de l’encadrement », seulement 16% des salariés de la GBL MTS en sont convaincus alors que la moyenne des autres entités est 10 points supérieurs. Sur une proposition relative à nouveau au management et à la confiance qu’il accorde « pour accomplir notre travail correctement sans nous contrôler constamment » la GBL atteint un score moyen de 56% mais qui décroche de plus de 15 points avec les autres entités.

On change de dimension, en passant à celle du respect mais on reste confiné dans la relation manager / salarié avec la proposition suivante « L’encadrement admet que des erreurs involontaires peuvent se produire dans le cadre professionnel » : 42% des salariés de la GBL MTS estiment que cette proposition est vérifiée dans leur travail alors qu’ils sont plus de 58% dans les autres entités. L’équipe HR se démarque à nouveau avec un score frôlant les 80%.

Sur la dimension de l’équité, l’entité se démarque moins mais notons néanmoins qu’elle récolte le plus bas score toutes questions confondues avec un taux de satisfaction à 3% sur la proposition concernant le partage des bénéfices et l’équité au sein de l’entreprise.

La moyenne des résultats à cette proposition est de 7%, se décomposant de la manière suivante :

  • GBL MTS 3%
  • RBL MS 4%
  • GBL MS & RBL FPL 5%
  • TO 6%
  • GBL FPL et RBL MTS 7%
  • HR à 11%
  • DAF à 12%

La GBL MTS enregistre un score global de 50% de personnes satisfaites sur la dimension Fierté, ce qui la place en dernière place de cette catégorie. Elle fait légèrement mieux en Convivialité avec 49%, avant dernière devant la DAF.

Terminons en rappelant le score médiocre de 28% de l’entité à la proposition très générale « Dans l’ensemble, je peux dire que c’est une entreprise où il fait vraiment bon travailler » qui la laisse à plus de 10 points des autres entités.

Là encore, tout en gardant à l’esprit que ces résultats peuvent avoir des raisons multiples, la moindre des choses serait de se pencher sur le fonctionnement et l’organisation du travail au sein de ses équipes. Ne serait-il pas possible d’améliorer les choses ? N’y aurait-il pas une raison concrète, observable démarquant le fonctionnement de l’entité de celui des autres et qui pourrait expliquer ces scores? Si la direction souhaite réellement nous faire progresser vers une « great place to work » elle doit prendre le temps d’identifier nos problèmes et tenter d’y apporter une réponse.

Le fait que la situation puisse être pire dans certaines entités ne doit pas nous faire oublier que les résultats sont mauvais globalement et qu’ils enregistrent une chute vertigineuse depuis quelques années. Nous sommes seulement 39% à considérer que Worldline est une entreprise où il fait bon travailler alors que nous étions plus de 65% à le penser en 2013.

La Direction avec l’aide des organisations syndicales et de nous tous doit au plus vite apporter des réponses aux difficultés les plus aigües tout en accompagnant une amélioration de la qualité de vie au travail pour tous.

Les prochaines négociations (GPEC, Droit syndical, Intéressement, QVT, etc.) doivent nous permette d’apporter un début de réponse à ces différentes problématiques.

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