Lors d’une réunion extraordinaire du CSE, la direction a « récolté » l’avis du CSE sur son projet de déménagement des équipes parisiennes. Le gros des troupes basculera du site de Bezons vers la tour Voltaire à la Défense, à l’exception des salariés de la GBL TSS (les terminaux de paiement) qui seront réunis dans le bâtiment Horizon Défense à Suresnes.
L’avis du CSE est très complet et souligne bien les difficultés des représentants à peser sur le projet de la direction. L’avis sera prochainement accessible sur le site du CSE, nous vous invitons à en prendre connaissance.
Nous aimerions néanmoins souligner un point supplémentaire qui devrait être au cœur des futures transformations de nos locaux : La direction veut du « Flex office ».
L’étroitesse des futurs locaux parisiens ne permettront pas d’accueillir dans le même temps l’ensemble des salariés : « La capacité d’accueil la plus contraignante retenue (celle de l’apport d’air neuf) établit un maximum à 1128 personnes pour un effectif total de 1566 personnes (dont 300 prévus à l’heure actuelle à Suresnes). Même en considérant 300 personnes déménagées à Suresnes, la capacité d’accueil serait insuffisante, à hauteur de 138 personnes ! »[1] Et gardez bien en tête, que la situation réelle sera nécessairement moins sympathique que ce calcul théorique qui ne prend pas en compte les espaces dédiés à la salle du conseil, au showroom, aux locaux des IRP, etc.
A l’exception de certaines équipes, la direction ne souhaite plus que nous ayons des bureaux attitrés. Elle propose de coupler une montée en puissance du télétravail avec des locaux « flexibles ». Il est donc nécessaire de penser les deux dans le même geste. La direction défend son projet en mettant en avant les avantages suivants :
- d’un côté le « Flex office » va nous permettre de repenser nos locaux afin d’offrir aux salariés une meilleure qualité d’accueil : le bureau personnel sera avantageusement remplacé par une multitude d’espace distincts qui s’adapterons mieux aux différents besoins des équipes et des salariés (salle de détente, bureau debout, espace de créativité, etc.).
- De l’autre, les économies réalisées seront injectées dans le télétravail afin d’améliorer nos conditions de travail à la maison.
Côté CFTC, comme nous le disions dans un précédent article, cette tendance à la montée en puissance du binôme Flex office / Télétravail nous inquiète. Cette proposition de la direction touche à un équilibre fragile : toucher au temps de présence sur site et à nos conditions de travail, c’est introduire un risque sur la dislocation de tout un ensemble de liens indispensables à la consolidation de notre collectif.
L’expérience du télétravail à 100% durant la crise sanitaire souligne l’importance de la permanence de la variété de nos relations sociales au travail : les petits bonjours du matin, le café avec un collègue, la réunion de travail avec son équipe, le déjeuner entre amis, etc.
Notez qu’en l’état nous connaissons ce que nous risquons de perdre, mais nous ne savons pas ce que nous allons « gagner ». Le CSE n’a eu aucune information sur l’aménagement des locaux. Idem pour le télétravail. La direction n’a pris aucun engagement ferme.
Il est donc tout à fait possible que nous perdions sur tous les tableaux.
Qu’en pensez-vous ? Quelle solution privilégieriez-vous ? Comment aimeriez-vous travailler dans vos locaux ?
N’hésitez pas à commenter cet article (c’est juste en dessous) ou bien à nous écrire directement.
Bien à vous
Toute l’équipe CFTC
[1] Extrait de l’avis du CSE
One commentOn Flex office / Télétravail : le binôme du futur?
Un point qui me semble très important concernant l’aménagement des locaux, et particulièrement en “flex office”, c’est de disposer de cloisons phoniques à mi-hauteur environ 1,5m.
Avec l’évolution de l’organisation en équipes à distance, s’ajoute maintenant le télétravail généralisé, il est évident que nous passons environ la moitié de la journée au téléconférence, selon son métier.
Je pense que ces nouvelles conditions de travail IMPOSENT la mise en place des cloisons phoniques afin de réduire le stress au travail, et améliorer la concentration.
C’est maintenant qu’il faut le négocier, c’est du concret “well being @work”.