Retour sur la RSE chez Worldline (Part 2)

In Actualités sociales

On continue sur le rapport de responsabilité Sociale de Worldline pour l’année 2015 et les ambitions de notre entreprise pour la période 2016 – 2020 (Trust 2020).

On vous présente aujourd’hui les 4 enjeux clés de la RSE pour notre Direction:

  • le business
  • les collaborateurs
  • Notre chaine de valeur
  • L’environnement

Très bonne lecture !

4 ENJEUX CLÉS

BUSINESS

Cette partie du rapport revient plus en détail sur les objectifs business de Worldline dans le cadre de sa démarche RSE. Cela commence par un rapide entretien avec Marc-Henri Desportes. Pas grand-chose de neuf par rapport à ce que nous pouvions lire quelques pages avant:

  • Générer 250M€ de chiffre d’affaires à travers des solutions durables contribuant de manière significative au progrès sociétal et environnemental
  • Une satisfaction client globale supérieure à 8/10
  • 100% d’atteinte de nos engagements (SLA) sur la disponibilité de nos services et sur nos temps de réponse
  • 100% des incidents traités conformément aux politiques sécurité de Worldline

Nous passons assez rapidement sur cette partie en s’arrêtant uniquement sur les solutions durables que Worldline met en avant pour réussir à atteindre ses objectifs. Quelles sont-elles ?

  • Transport e-Ticketing
  • Acquisition Commerçants
  • Dématérialisation
  • Acceptation des paiements
  • Objets connectés
  • Terminaux
  • Services bancaires en ligne
  • Porte-monnaie électronique

Finalement, l’ensemble des solutions de Worldline semblent s’inscrire dans une démarche RSE contribuant au développement durable. Pour la Direction, il va de soi que la dématérialisation, le basculement de services « humains » vers des services en lignes et plus généralement notre cœur de métier participe à l’élaboration d’un monde meilleur, durable, plus écologique, etc.

Pourtant, ce présupposé est questionnable à plus d’un titre. A minima, nous aimerions pouvoir comparer les conséquences d’un service « numérique » à celles du même service réalisé d’une manière plus « old school ». L’exemple du e-Ticketing est un bon cas d’école : Quelle est l’empreinte carbone d’un ticket de métro comparée à celle d’un ticket électronique ? En analysant le cycle de vie complet des tickets, de leurs fabrications à leurs gestions et à leurs contrôles,  est-il certain que la planète soit gagnante ? La Direction ne communique aucune analyse d’impact, aucun chiffre pour appuyer ses dires. Nous serons donc circonspects et mesurés dans nos éloges jusqu’à ce que nous puissions comprendre les conséquences de nos offres sur notre environnement.

COLLABORATEURS

La Direction a bien évidemment beaucoup d’ambitions pour nous tous, elle souhaite « révéler » nos potentiels, les développer, nous offrir « un environnement de travail stimulant » « convivial », « innovant » et « motivant » afin que nous puissions tous nous épanouir au travail. Great !

Regardons de plus près la manière avec laquelle la Direction pense réussir à créer cet environnement idyllique.

Tout d’abord, la Direction précise ses ambitions en les déclinant sous forme d’objectifs SMART :

  • Être cité dans au moins 5 classements sur la marque  employeur
  • Respecter le même ratio hommes-femmes au sein de la population managers qu’au sein de la population globale avec une fourchette de +/-10 % d’ici 2020
  • Augmenter de 10 % la satisfaction de nos collaborateurs mesurée par l’enquête Great Place to Work

Le premier objectif compte un peu pour du beurre, n’en parlons donc pas. Le second semble déjà plus ambitieux à première vue. Malheureusement on doit vite déchanter en analysant plus finement  la nature de cet objectif. Chez Worldline France par exemple : 76% des salariés sont des hommes. Chez les salariés ayant le code GCM « PM » (Projet Manager) qui regroupe donc les managers de Worldline, 20% des salariés sont des femmes. Moralité, l’objectif de la Direction de respecter un ratio hommes-femmes chez les managers équivalent à celui de la population globale est dès aujourd’hui presque atteint sans même avoir besoin de a fourchette de +10%/-10%.

Cet objectif nous semble bien trop flou pour nous permettre de construire l’égalité entre les hommes et les femmes chez Worldline. La Direction doit être plus ambitieuse sur cette thématique clé de la RSE. Nous attendons un plan de féminisation des équipes de Worldline, des managers de proximité jusqu’aux conseils d’administration.

Le dernier objectif concerne l’enquête Great Place To Work. La Direction va tenter d’augmenter de 10% le score global de Great Place To Work à travers son programme de wellbeing@work.

Plusieurs remarques :

Les questions de l’enquête GPTW s’articulent autour de plusieurs thématiques (Crédibilité, Respect, Equité, Fierté,  Camaraderie). Chaque thématique pèse d’un même poids dans le score final attribué à l’entreprise. De la même manière l’ensemble des questions sont considérées comme ayant la même importance, le score d’une thématique résulte de la moyenne des scores obtenus à chaque question.

Cela introduit un biais non négligeable car bien évidement dans la réalité, les thématiques et les questions n’ont pas toute la même importance aux yeux des salariés. Progresser de 20 points sur des questions anodines pourra presque passer inaperçu, alors qu’une progression forte sur une question clé changera véritablement un point fondamental de notre organisation du travail.

L’objectif de progression macroscopique nous semble moins pertinent qu’une approche plus qualitative. Il serait préférable d’identifier nos points noirs pour lesquelles nous sommes très loin des bonnes pratiques actuelles. Cela nous permettrait ensuite de construire un plan d’action adéquate, de se donner les moyens nécessaires à la réalisation de notre objectif et de communiquer précisément sur ce que nous essayons d’atteindre. Le flou de l’objectif actuel nous semble moins propice à une mobilisation collective des salariés pour œuvrer ensemble à la réussite de notre objectif.

D’autre part, il semblerait que cet objectif de la Direction générale se retrouve dans les objectifs des managers. Autrement dit, un manager sera en même temps évalué sur la progression du score de l’enquête Great Place To Work, mais devra lui aussi comme l’ensemble des collaborateurs répondre à cette enquête. Cette situation est paradoxale et pourrait amener des salariés à répondre de manière mal honnête à l’enquête.

CHAINE DE VALEUR

Cette thématique regroupe l’ensemble des initiatives de Worldline afin de « promouvoir notre éthique au sein de l’ensemble de notre chaine de valeur ».

Intéressons-nous tout d’abord à l’intégration du développement durable à notre chaine d’approvisionnement.

2 objectifs afin de progresser sur cette dimension de la RSE :

  • 84% de nos dépenses devront être effectuées auprès de fournisseurs locaux
  • 28% Pourcentage de fournisseurs stratégiques évalués par EcoVadis

Privilégier les partenaires locaux est un point positif. Il serait intéressant que la Direction étaye cet objectif de chiffres et d’informations afin que nous puissions mieux appréhender les changements à venir.

Le rôle positif d’EcoVadis et l’importance de l’évaluation de nos fournisseurs par cet organisme reste à démontrer. La Direction doit nous fournir des informations précises sur la nature de l’évaluation, sur la signification d’un score inférieure à 40, sur les différentes distinctions (or, argent, bronze.) etc.

Etant donné la taille de Worldline et son positionnement centrale en Europe, le choix de nos fournisseurs sur des critères « éthiques » pourrait avoir des implications positives nombreuses chez nos fournisseurs. Les objectifs présentés nous semblent là encore insatisfaisants.

Que dire par exemple de la timidité de Worldline pour sanctionner un fournisseur « mauvaise élève » :

« Tout fournisseur ayant obtenu une note inférieure à 35/100 dans le cadre de ces évaluations doit proposer à l’équipe Achats un plan d’actions correctives dans les 12 mois. S’il n’obtient pas de meilleurs résultats au cours de l’évaluation suivante, il peut être retiré de la liste des fournisseurs référencés ».

ENVIRONNEMENT

Pour réduire son empreinte environnementale, Worldline applique ses politiques et met en œuvre des plans d’actions à travers son Système de Management Environnemental.

Le plan d’actions de Worldline se décline sur les thèmes suivants :

  • Performance énergétique et carbone des datas centers, terminaux et bureaux
  • Multiples initiatives pour réduire notre impact sur l’environnement
  • Devenir leader du secteur informatique avec des objectifs ambitieux en termes d’énergie et de carbone
  • Promouvoir l’efficacité énergétique des sites, définie comme un indicateur clé de performance
  • Adopter des sources d’énergie décarbonées et renouvelables si cela est réalisable

On suivra de près nos progrès sur ces différents points.

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