Retour de vacances

In Nos tracts

Les pieds dans l’eau ou bien la tête dans les nuages, en vacances on se repose ! On oublie les algos, les clients, la hiérarchie et les ennuis . Quelques visages persistent, mais au milieu des vacanciers dénudés, du quinqua bedonnant à la pinup dorée, leurs figures incongrues ne peuvent que nous faire rire. Douceur de la détente et du farniente.

Entre soi, en famille ou entre amis, en vacances on se retrouve !

Du plaisir d’un soir d’été en compagnie des gens que l’on aime à la joie de se redécouvrir soi-même, intact après des semaines de boulot où l’on oublie parfois un peu qui l’on est. On se retrouve, on souffle, car cette machine Worldline a bien souvent tendance à nous nier. Un exemple ?

Histoire banale d’un projet qui dérape. Une équipe soudée, un manager respectueux, des membres ayant confiance en eux et dans les autres. Une équipe prête à relever le défi en retroussant les manches. Plusieurs mois de travail, des longues journées … Ils s’entraident, se soutiennent, tous sachant bien que l’on ne réussit jamais seul une telle aventure mais toujours avec les autres. Le projet est livré dans les temps. Ils soufflent …

Puis vient le moment des primes et des augmentations. D’un effort collectif, notre manager doit récompenser individuellement. Respectueux, redevable à son équipe du succès du projet, il doit faire des choix : certains n’auront rien et d’autres auront des miettes. La violence de l’absence de reconnaissance heurte bien plus qu’un problème pécuniaire. Elle touche au cœur de l’éthique du travail de ces salariés: le goût de notre manager pour le respect des autres vient vaciller sous ses incohérences, alors que l’ingénieur lésé transforme confiance en méfiance. D’un renoncement à un reniement, la distance est facilement franchie.

Mais heureusement, notre histoire ne se termine pas là car notre manager a du cran. Il refuse de se laisser embarquer dans un « devenir-étranger » à soi-même, un « devenir-autre » ou « schizoïde ». Il refuse que notre organisation du travail, par les choix qu’elle impose, vienne nier ce pourquoi il aime son métier et les gens avec lesquels il travaille. Alors il bricole. Il ne peut pas donner des primes à tous les membres de son équipe, eh bien il leur donnera des jours de vacances, en douce, sans le dire. Reconnaissance a minima de l’effort consenti par l’équipe, le manager et son équipe sont saufs.

Combien d’entre nous auraient baissé les bras ? Combien sommes-nous à être pris dans des situations, des choix qui viennent petit à petit injurier notre identité ? On s’invente un double au travail, ou s’oublie pour finalement se retrouver en vacances. Ouf …

Afin que nous puissions continuer à travailler sans se voiler la face, dans le respect des autres et de soi-même, il est primordial de faire savoir à la direction ce qui cloche et les manières d’y remédier. La meilleure façon de se faire entendre est de porter ensemble une voix commune jusqu’à leurs esgourdes. Face aux menaces que notre direction financière fait peser sur nos métiers et notre organisation, la CFTC sera toujours en première ligne pour défendre un travail respectueux des salariés, des hommes et des femmes. Alors rejoignez la CFTC .

Jean-François Rodriguez, Florent Jonery, Christian Palcowski et toute l’équipe CFTC

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One commentOn Retour de vacances

  • Hello, personnellement je suis en accord avec vos inquiétudes bien que la situation chez Worldline ne soit pas unique ni pire ou mieux que dans d’autres groupes je pense.
    Avant de travailler pour Worldline, j’ai pu le constater dans pas mal de sociétés malheureusement où quand on dépasse la taille critique RH gérable à dimension humaine, les effets de bords connus se recoupent, comme :
    – une hiérarchie prise en otage de décisions verticales à simplement répercuter sans rétro analyse surtout… ou alors par petits bouts cachés et forcement visibles par tous, rendant cela dérisoire, limite ridicule à défaut d’être déjà motivé par l’envie de bien faire… et surtout démotivant à moyen terme pour les personnes gérées.
    – des directions ou décisions (quand elles sont claires) purement basées sur de la rentabilité immédiate à des millions de kilomètres de la réalité terrain et qui, au bout de la chaine peuvent amener à des incohérences flagrantes ou créer de nouveaux problèmes.
    – l’impossibilité réelle d’animer une équipe par des actions autonomes, locales, reconnaissantes et payantes pour du long terme / rien à voir bien sûr avec les pseudos concepts de « motivation » collective basée uniquement sur du marketing interne et surtout jamais suivis dans le temps > mais comment peut-on persévérer à vouloir faire de l’humain ou du convivial en masse, sans compter que ce sera indexé sur une notion d’investissement ou de rentabilité ? sans rire… l’humain ne s’industrialisera jamais, jamais… c’est quand même simple à comprendre non ? Un parc zoologique ne sera jamais la savane… 😉
    – un environnement d’ultra-compétition poussant les personnes à viser des objectifs exclusivement personnels au dépend du collectif créant ainsi finalement que des fragilités individuelles à moyen terme ou des comportements addictifs féroces à tout ce qui provient du niveau supérieur sans en analyser le fond ni les impacts.
    Aujourd’hui, je me considère faisant partie des forces vives encore motivées par un collectif proche, soudé, agréable au quotidien et productif, c’est pour ça que je vis professionnellement… et il n’y a rien de plus frustrant que de sentir cette « énergie » récupérée sans investissement, avec encore moins de reconnaissance, et re-conceptualisée à grand coup de slogans ou terminologie anglophones très marketing…

    Simplement, nous ne sommes pas dans le monde des Bisounours. Une entreprise doit rester rentable, c’est sûr ! Tout le monde l’a que trop bien à l’esprit, surtout par les temps qui courent.

    Mais je pense aussi que le sujet social au sein d’une entreprise est parfois considéré un peu trop comme de l’environnemental aujourd’hui… (comprendre que cela n’est pas productif au 1er degré).

    Alors persévérer à vouloir placer la rentabilité avant l’humain et d’essayer d’adapter ce dernier au premier… je pense que c’est vouloir les œufs sans la poule !

    Après, cela ne reste que mon humble avis !

    Bien cordialement. 

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