La leçon de la direction

In Nos tracts

Chère collègues, Nous vous souhaitons une très bonne année 2014. Et pour bien la commencer , nous aimerions vous raconter une petite histoire … L’histoire commence par un projet de déménagement de l’ensemble des sites lyonnais de Worldline vers un site commun à Villeurbanne, rue Kruger.

La direction s’engage à louer dès l’été 2014 deux étages d’un nouvel immeuble et pose une option sur le troisième, option qui courrait jusqu’au vendredi 13 décembre. Jusqu’à là tout va bien. Au fil de l’année 2013, deux logiques s’affrontent, celle de la direction du groupe contre celle de la direction « historique » de Worldline : Le groupe soucieux d’économiser ses charges insiste pour que nous abandonnions notre option, deux étages suffiront pour accueillir les salariés lyonnais. La possibilité d’un regroupement partiel est alors évoquée, seuls les salariés de la Part Dieu déménageraient à Villeurbanne, ceux du « Monceau » restant dans leurs locaux.

Cette solution pose plusieurs problèmes et ne satisfait évidemment pas la direction « historique » : elle entérine tout d’abord la séparation des équipes lyonnaises puis risque d’exposer prochainement les salariés à des problèmes d’espace.

D’un côté on se satisfait des économies, de l’autre on se demande comment assurer un travail de qualité dans des conditions dégradées. Guéguerre de tranchées, chacun avance ses pions, on ruse, on joue la montre, on temporise, puis au moment opportun, on attaque par surprise, on tire dans le dos.

A quelques jours de l’échéance de l’option posée sur le troisième étage, coup de théâtre de la direction du groupe : le déménagement concernera bien l’ensemble des lyonnais, le site de Monceau sera finalement abandonné, les problèmes d’espace trouveront une solution par un triptyque grandiose : Open space, desk sharing et télétravail. Stupeur chez les « historiques » : Comment accepter une solution remettant en cause l’un des piliers du fonctionnement de Worldline ? Comment ne pas comprendre l’importance de la proximité dans la constitution de l’identité de nos équipes ? Comment affirmer que cette solution ne remettra pas en cause les liens de confiance et d’entraide à la base de nos réussites ?

Le combat devient un corps à corps, ils se tendent, ils luttent, ils s’épuisent puis ils craquent ! La direction du groupe cède, elle recule: l’option sur le troisième étage est validée, ce qui permettra d’accueillir correctement l’ensemble des salariés lyonnais. La menace s’éloigne pour un temps …

Quel enseignement peut-on tirer de cette histoire?

Comme une piqure, elle nous rappelle qu’il faut refuser l’intolérable : Faire un pas de côté ou un pas de danse, sortir ses crocs ou ses griffes. La solution du groupe vient frapper de plein fouet la logique de la direction « historique ». Alors elle se rebiffe, ça gonfle ses muscles, elle lutte car accepter de rogner sa logique, son « éthique » du travail bien fait équivaut à consentir à un travail qui n’aurait plus aucun sens.

Intolérable.

Une lutte pour préserver du sens. Une lutte qui déconstruit cette fable du consensus. Rien ne va de soi, nos équilibres sont toujours construits dans un rapport de force. De la même manière que des logiques s’opposent dans les sphères dirigeantes, nous tous, avons une logique propre pouvant être en conflit avec celle de nos supérieurs. Elle prône évidement un travail bien fait, consciencieux, mais elle s’articule également autour du respect de notre vie familiale et privée. Que dire par exemple de la situation de ces équipes TUM ayant dû travailler 2 semaines de suite sans aucun jour de repos après plusieurs mois de semaines intensives ?

N’est-ce pas intolérable que notre vie professionnelle vienne s’immiscer dans notre temps privé jusqu’à en prendre toute la place ?

Nous aussi nous devons réapprendre à faire un pas de côté, à dire non, individuellement et collectivement.

Préserver notre logique, notre éthique est la seule manière de garantir le sens que nous souhaitons donner à notre travail.

Amicalement Votre

Jean-François Rodriguez, Florent Jonery, Christian Palcowski et toute l’équipe CFTC

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